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Procès de Turin. La FNATH demande à la France de s’inspirer de l’Italie

14/02/2012 16:36 par Admin Admin

La FNATH a pris connaissance du délibéré du tribunal de Turin qui a condamné à 16 ans de prison les deux accusés du procès du drame de l'amiante, l'ex-propriétaire du groupe suisse Eternit, Stephan Schmidheiny, et le baron belge Jean-Louis de Cartier de Marchienne, ex-administrateur d'Eternit Italie, ainsi que l’indemnisation de l’ensemble des parties civiles (victimes, municipalités, région, associations…). En France, les victimes se battent depuis plus de 15 ans pour que l’instruction aboutisse.

La condamnation par un Tribunal pénal de deux accusés d’un des plus grands scandales de santé au travail constitue indéniablement une victoire pour les victimes italiennes mais également pour toutes les victimes de cette catastrophe industrielle et environnementale qui s’est perpétuée sur plus d’un siècle.

De par son ampleur (6000 parties civiles) et sa longueur (53 audiences), ce premier procès pénal de l’amiante doit convaincre les pouvoirs publics et les politiques de la fin d’une époque.

Une époque où la criminalité industrielle et environnementale de masse n’était pas considérée comme un trouble à l’ordre public. Une époque où seules les associations de victimes devaient intenter les poursuites, sans aucun accompagnement de l’Etat, malgré les tentatives pour retarder les instructions ou les faire annuler.

Une époque où le Ministère de la Justice ne proposait aucune politique pénale du travail digne de ce nom, soutenue par des moyens suffisants et accompagnée d’objectifs précis.

Ce que la FNATH attend de ce procès pour la France, c’est la démonstration que l’Etat, le Ministre de la Justice et le Parquet s’inspirent de cet exemple Italien pour que les victimes de l’amiante et leurs familles ne soient pas toutes décédées ou trop âgées pour que leurs plaintes, déposées, il y a plus de 15 ans, aboutissent, enfin, à un procès pénal de l’Amiante en France avec des accusés encore en vie.

Au-delà de leur indemnisation, les victimes de l’amiante souhaitent que les responsables de ce drame sanitaire soient condamnés.



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