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Vaccination contre l’hépatite B. Un accident de travail reconnu grâce à une biopsie musculaire, vingt ans après la vaccination

28/01/2013 09:54 par Admin Admin

Agent hospitalier, Madame P est âgée de 36 ans lorsqu’elle est vaccinée en 1992 dans le cadre de son travail contre l’hépatite B. Quatre mois après sa vaccination, elle ressent de fortes douleurs du côté de gauche et une sensation de type paralysie et présente une « myofasciite à nécrophage ». Vingt après, la CPAM vient de reconnaître le lien entre la vaccination et les symptômes et donc l’accident de travail.

L’état de Madame P. ne s’est jamais amélioré par un quelconque traitement et ne prend à ce jour aucun médicament (à l’exception de l'homéopathie et de l’acupuncture). Si elle a poursuivi pendant des années son travail, avec toutefois de multiples arrêts, elle travaille depuis 2006 à mi-temps. En outre, sa fille, vaccinée à l’âge de 12 ans, a déclenché également 6 mois après la vaccination une asthémie et des dorsalgies.

Accompagnée par la FNATH de l’Aveyron-Lot, elle a alors décidé de faire reconnaître l’origine professionnelle de ces troubles.

Dans un premier rapport, l’expert missionné par la CPAM estime qu’il ne peut établir de lien de causalité entre les symptômes et la vaccination contre l’hépatite B. Il rappelle toutefois dans un premier rapport de juillet 2012 que « la myofasciite à nécrophage peut toucher les patients vaccinés par certains vaccins contenant de l’hydroxide d’aluminium » (DTCP, hépatite A ou B). Mais, dans ce cas, la lésion ne peut être décelable qu’en pratiquant une biopsie musculaire.

Les résultats de cette biopsie conduiront justement l’expert à revoir son premier rapport et à reconnaître, en octobre 2012, soit 20 ans après la vaccination, un lien de causalité entre la vaccination et les troubles présentés par Madame P., qui ne relèvent pas d’un état d’antérieur. Il reconnaît donc l’accident du travail dans la mesure où les troubles sont directement liés à l’injection.

C’est donc grâce à cette biopsie musculaire pratiquée dans un centre spécialisée que le lien de causalité a pu être établi. Une fois encore, une assurée aurait pu passer près de ses droits, si la FNATH ne l’avait pas accompagnée et soutenue dans ces démarches.


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