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APRES LE MEDIATOR, LA DEPAKINE

31/08/2016 14:39 par Admin Admin

Paris, le 29 août 2016
Communiqué de presse conjoint
Après le Mediator®, la Dépakine® …
ces scandales seront-ils enfin utiles à tous ?

Arrêtons de réagir à chaque scandale en mettant en place un fonds d'indemnisation ou
un dispositif ad hoc : créons enfin un véritable fonds ouvert à toutes les victimes
d’effets indésirables graves de médicaments !


Nous nous réjouissons des annonces faites sur l’indemnisation des victimes de la Dépakine®. Nous
serons extrêmement vigilants quant au suivi de ces annonces et à leur mise en application concrète,
car pour les nombreuses victimes du Mediator®, l'indemnisation n'a pas été à la hauteur de leurs
préjudices.

Nous regrettons qu'au fil des années les gouvernements abordent la question de l’indemnisation des
victimes de médicaments au gré des scandales sanitaires et de la pression médiatique. A chaque crise
particulière, notre société tente, au mieux, d’apporter une réponse spécifique, au pire, de l'oublier.

Ce traitement sans cohérence des drames sanitaires conduit à une injustice et à une discrimination
majeure. La sur-médiatisation de certaines affaires est à la mesure du silence que les autres victimes
doivent supporter. On ne peut accepter le déni actuel à l’endroit, entre autres, des victimes du
Distilbène®, alors que cette histoire exemplaire est aujourd'hui enseignée comme "modèle" des erreurs
à ne pas commettre.

Mettant régulièrement en lumière les dysfonctionnements des dispositifs d'alerte de pharmacovigilance,
les victimes d’accidents médicamenteux sont, de plus, maltraitées par notre système
juridique. Les règles actuelles de la responsabilité les conduisent le plus souvent dans une impasse et
l'action de groupe votée en janvier dernier ne changera pas cette situation.

Collectif regroupant plusieurs associations de victimes, collectifs inter-associatifs et juristes spécialisés
en droit médical, nous avons proposé, lors de la discussion de la dernière loi de santé, un projet de
fonds d'indemnisation ouvert à toutes les victimes d’effets indésirables graves de médicaments.

La mutualisation d'un risque collectif, grâce à une taxe minime sur le prix de vente des médicaments,
présenterait un double avantage : garantir aux victimes une indemnisation rapide, mais aussi, inciter les
entreprises du médicament à promouvoir une politique efficace de transparence, de prévention,
d’information, de responsabilisation vis-à-vis des produits qu’elles fabriquent et commercialisent.

L’Oniam aurait la gouvernance de ce fonds ; un tel dispositif, qui pourrait être voté dans l'un des textes
budgétaires de l'automne, s’insérerait sans difficulté dans le droit existant sans contredire la
directive européenne en vigueur.

L’industrie pharmaceutique, comme en son temps l’industrie automobile, mais aussi les victimes du
médicament, comme les victimes de la route il y a 30 ans, ont, aujourd’hui, besoin d’une loi Badinter !

Il manque une seule chose pour qu'un tel fonds existe : une volonté politique.

 


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